Le dernier exemplaire français de hangar aéronautique en bois méritait d’être restauré, notamment sur sa façade sud-ouest exposée au soleil et aux intempéries. C’est chose faite, l’Aéroclub du Livradois-Forez a demandé à une entreprise ambertoise (Nourisson) de restaurer le bardage afin de conserver l’identité de ce bâtiment exceptionnel.
La construction du hangar en bois a été décidée à la fin des années trente. Il devait être construit au col des Pradeaux car on désirait alors développer le vol de pente (vol à voile) à partir des hauteurs du Forez. Le sous-bassement en béton y fut coulé, de même, le bois fut scié. Mais la guerre mit un coup d’arrêt à la construction aux Pradeaux. Ce n’est qu’en 1946-47 que l’Etat décida de construire le hangar sur l’aérodrome qui n’avait alors que dix ans d’existence et n’avait que très peu fonctionné (les allemands avaient fait creuser des tranchées empêchant tout trafic). L’ usage du hangar ne fut pas dédié à l’aviation mais au service des Ponts et Chaussées, ce qui dura jusque dans les années 60-70. Ensuite, le hangar fut donné par l’Etat à l’Aéroclub qui lui restitua sa vocation aéronautique.
Le hangar est particulièrement remarquable du point de vue technique, il fait partie des conceptions SCHROTT à qui l’on doit aussi la scierie éponyme que tous les ambertois connaissent. Ces hangars en bois sont particulièrement remarquables par les portées qui ménagent des espaces importants sans aucun pilier, ce qui est fort utile pour le garage d’avions !