Voilà des années que mes élèves me le réclament… des années qu’ils se plaignent de ne rien trouver de satisfaisant sur le web ou dans les livres… Et c’est pourtant tellement nécessaire… Alors je m’y suis mis, après plusieurs heures de travail, je vous propose ce lexique pratique de la phraséologie radio à destination des élèves mais également des brevetés. En tout cas il ne s’adresse pas aux néophytes qui n’y connaissent absolument rien ! Il est quand même nécessaire de savoir ce qu’est une « vent arrière »…
Plutôt que de relater ce qui doit se faire exactement selon la sacro-sainte DGAC, j’ai préféré vous mettre ce qui se pratique réellement avec les contrôleurs. J’ai condensé cela en 7 pages et j’ai pesé chaque mot. J’ai essayé que chaque exemple soit un concentré de ce qu’il faut dire ou des situations que vous pouvez rencontrer le plus couramment. J’espère que cela vous plaira et que cela vous aidera.

Je souhaite que TOUS LES PILOTES du club en prennent connaissance. Sans vouloir désigner personne en particulier, lorsque je fais des renouvellements ou des prorogations de licence, je constaste une réelle carence en la matière de la grande majorité des membres. Parfois il s’agit même d’une ignorance totale, certains pilotes ne comprenant quasiment rien aux échanges avec le contrôleur. Je ne jette la pierre à personne, voler est une activité onéreuse et nous nous contentons la plupart du temps d’un vol local autour d’un terrain non contrôlé (avec, qui plus est, des largesses par rapport à ce qui devrait se faire). Les pilotes dont je parle ne sont donc pas « mauvais », mais simplement pas assez entraînés à la chose.

Avoir une phrasélogie correcte est d’une absolue nécessité ! Tout d’abord pour la sécurité de tous. Le pilote qui ne comprend pas les directives du contrôleur présente un risque énorme de faire n’importe quoi derrière. Non seulement d’un point de vue trajectoire, mais également d’un point de vue pilotage. En effet, n’ayant pas compris correctement il risque d’aller au mauvais endroit, ou alors il se concentre sur le fait qu’il n’ait pas compris et ne se préocupe tout simplement plus de ses paramètres de pilotage (vitesse, cap, altitude, gestion réchauf carbu, etc…). De plus en bafouillant, en ne répondant pas et en faisant répéter le contrôleur, il encombre inutilement la fréquence. Cela peut donc poser un réel problème de sécurité, mais c’est aussi un problème de crédibilité vis à vis des contrôleurs et des professionnels de l’aviation. Il ne faut donc pas s’étonner de se voir interdire l’accès à CLERMONT pendant le HUB et d’avoir vu disparaître le transit sud de la région parisienne qui passait non loin d’Orly.

Voilà je ne cherche pas à vous faire peur, mais si je prends ainsi la plume, c’est que le problème est réél chez nous (et certainement dans les autres clubs). Je constate souvent ce que je viens de vous raconter. Dernier point pour les « de mon temps c’était mieux », la navigation aérienne n’est pas plus complexe de nos jours que quelques années en arrière. Elle est même plus simple via le GPS… Problème, le GPS ne vous aide pas à comprendre les propos du contrôleur. Alors certes, du temps de Blériot il n’y avait pas toutes ces contraintes, mais depuis 20 ans que je suis pilote je n’ai pas vu d’augmentation de la difficulté de la gestion du vol et de la navigation… C’était déjà complexe à ce moment là… Pour la réglementation au sol (mécanique, théorique, administrative) ce n’est pas la même chanson, mais ce n’est pas le propos du jour.

J’ai fini ma « messe », je vous invite donc à lire ceci « phraseologie » A mon avis c’est à connaître « par coeur ». J’espère juste que ce n’est pas trop pesant à lire et que j’ai été clair.
Dernier point; si je peux justifier d’une petite expérience, je ne suis pas pour autant parfait. Ainsi, je suis parfaitement preneur des remarques de tous sur ce cours de phraséologie, y compris des internautes ne faisant pas partie du club.

Bons vols à tous.

Alexandre (Ancien instructeur à l’Aéroclub du Livradois-Forez)

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